
Le Criann(1) a fêté ses vingt-cinq ans en Juin 2017.
A cette occasion, il a inauguré son dernier Super-Calculateur Bull, baptisé Myria.
Sa capacité de calcul, de l’ordre du petaflops(2), est environ 1.000.000 fois supérieure à celle de la première machine reçue au Crihan en 1992, pour un coût d’achat sensiblement équivalent.
A quoi sert donc une telle débauche de puissance?
Trois utilisateurs nous expliquent l’usage de la machines, dans leurs disciplines respectives et les raisons de cette fringale insatiable de calculs…
Dans l’industrie chimique, les rejets polluants sont une véritable préoccupation et sont d’ailleurs très fortement réglementés. Les industriels doivent donc maîtriser les émissions au cœur même de leur procédé de fabrication, qui comporte notamment des fours de très grande taille où règnent de fortes températures, le plus souvent inaccessibles aux mesures.
Luc Vervisch simule les écoulements réactifs complexes à l’intérieur de ces réacteurs. Grâce au super-ordinateur du CRIANN il calcule précisément toutes les réactions chimiques qui se produisent en chaque point et à chaque instant dans le réacteur, pour identifier les zones qui sont la cause des pollutions et pour les réduire.
Grâce à ces calculs très lourds, il peut alors proposer des règles simples de réglage qui assurent aux ingénieurs de l’usine de production la maîtrise du fonctionnement des fours afin de réduire les émissions polluantes en conformité avec la réglementation… en attendant que les futurs super-calculateurs encore plus puissants soient plus accessibles pour être directement intégrés dans les usines."
(1) CRIANN Centre Régional Informatique et d’Applications Numériques de Normandie
(2) petaflops: un million de milliards d’opérations par secondes
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