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A moi Lamarck ! Les créationnistes débarquent !
Auteur : Gérard Breton
Un couple de chats ne peut donner naissance qu'à une portée de chatons, les poissons rouges se reproduisent en donnant naissance à des poissons rouges, le gland que je sème pousse en donnant un chêne, et les semences de blé lèvent en donnant du blé. A notre échelle temporelle, les espèces sont immuables. Cette observation commune s'est imposée comme une théorie naturelle que l'on a appelé le fixisme.
Mais ce monde vivant fixe et immuable, quelle est son origine ? Dans l' Europe de l'Ouest du 18è siècle, la réponse est évidente : Dieu.
Fixisme et créationnisme ne faisaient donc qu'un jusqu'à l'aube du 19è siècle.
Au début du 19è siècle, Lamarck a une vision différente du monde vivant. Il trouve que les rapports entre le chat, le tigre, le crocodile et le saumon, etc. s'expliquent au mieux par des rapports de cousinage. Si les espèces sont ainsi organisées, c'est qu'elles sont issues les unes des autres par transformation progressive. Le transformisme, antithèse du fixisme, était né.
Que Lamarck ait fait fausse route en proposant une cause qui s'est avérée inexacte pour cette transformation, et que Darwin, avec la sélection naturelle, ait proposé un moteur plus plausible n'enlève rien à son mérite.
A l'aube du 21è siècle, des biblistes fondamentalistes prétendent revenir au bon temps où fixisme et créationnisme allaient de pair. Le mouvement, initié il y a plusieurs décennies aux USA et dans les pays anglo-saxons (Royaume-Uni, Australie …), s'étend aujourd'hui de manière préoccupante (Suisse, Pays-Bas, Allemagne, France, et tout récemment Pologne…).
Article publié dans le Bulletin de l'Association géologique Auboise.
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