Dans le cadre des journées portes ouvertes à l'Université de Rouen le 19 Janvier prochain, Science Action rediffusera sur son site trois conférences en direct
Entre 13h30 et 14h30 dans l'amphi D :
Jonglerie, automates et combinatoireFlorent Hivert et Jean-Christophe Novelli
Le travail du scientifique qui essaye de comprendre un problème commence souvent par une étape dite de modélisation. Elle consiste à simplifier le monde réel pour ne garder que les informations essentielles qui constitueront ce que l'on appelle un modèle. Nous appliquerons ici cette démarche à un exemple amusant: la jonglerie.
Le modèle ainsi obtenu fait apparaître naturellement un objet de l'informatique théorique appelé un automate fini. Ce dernier permet de classifier et de nommer par des suites nombres l'ensemble des figures de jonglerie possibles dans le cadre de notre modèle. L'efficacité de ce modèle est démontrée alors par le fait qu'il a permis d'obtenir de nouvelles figures jusqu'alors inconnues des jongleurs. Précisons enfin que, même si une partie des mathématiques misent en oeuvre peuvent être présentées d'un point de vue élémentaire, elles n'en sont pas moins profondes (inversion de Moebius en arithmétique, bijection de Cartier-Foata en combinatoire, groupe symétrique affine en théorie des groupes).
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De 14h45 à 15h15 dans l'amphi D :
Principe de l'enregistrement magnétique : Application aux disques dursRodrigue Lardé
Depuis son apparition à la fin du 19e siècle, l'enregistrement magnétique a joué un rôle de plus en plus important dans notre vie quotidienne. Aujourd'hui, cette technique de stockage d'information est présente dans tous les foyers. En effet, magnétophones, magnétoscopes, cartes bancaires et ordinateurs sont quotidiennement utilisés par chacun d'entre nous. À l'heure actuelle, si certaines applications de l'enregistrement magnétique deviennent désuètes (magnétophone) il n'en est rien en ce qui concerne l'application aux disques durs qui occupent aujourd'hui une place prépondérante dans le domaine du stockage de gros volumes de données. Depuis 1956, ils ont fait l'objet d'intenses recherches et leur évolution a été fulgurante. Aujourd'hui encore, l'augmentation de leurs performances et leur miniaturisation motivent des travaux de recherches considérables et mobilisent un grand nombre de scientifiques. Après une introduction historique sur l'enregistrement magnétique, je vous propose de nous intéresser au fonctionnement d'un disque dur. Nous verrons comment les données y sont stockées sous forme de séquences de "0" et de "1", comment elles peuvent y être lues et écrites. Nous nous intéresserons aux avancées technologiques qui ont été réalisées depuis son invention en 1956 et enfin nous aborderons les technologies de demain qui équiperont nos disques durs.
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Et de 14h45 à 15h15, dans l'amphi C :
Lecture Automatique, Vision et Intelligence Artificielle
Thierry Paquet
À l'heure d'Internet, l'accès à l'information soulève paradoxalement encore de nombreux défis moins technologiques que scientifiques. En effet, si le media numérique permet aujourd'hui de sauvegarder des quantités d'informations gigantesques, si les réseaux rapides permettent d'accéder à ces ressources numériques de tous les points de la planète, la machine a encore beaucoup de difficultés à égaler l'homme dans son activité de lecture, de compréhension et de classement des informations utiles. Dans ce cadre nous examinerons plus particulièrement le processus de création des contenus numériques à partir des documents originaux archivés sous forme papier. Cela concerne le traitement des courriers en environnement industriel, mais également la numérisation des archives du patrimoine telle que le fonds Bovary à la bibliothèque municipale de Rouen.
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